BARBARA


ENQUÊTE  —   TRAVAIL DE MÉMOIRE - 2022
Andrée Monique Serf




EXTRAIT / Il était un piano noir : mémoires interrompus, 1998, Monique Andrée Serf dite Barbara



Le premier souvenir de Barbara. 32 figues volées pour son amoureux de l'époque




Claude, professeure à la retraite, m'a emmenée chez elle pour me montrer sa collection d'archives de Barbara.




Jeanne Balibar en Barbara fait la couverture de Télérama,
à l'occasion de la sortie du film Barbara de Mathieu Amalric en 2017.




Emma m'emmène dans le parc où elle se sent bien. Elle me dit que Barbara est vue comme l'impressionnante et
longue dame brune mais que de son côté,  elle la voit plutôt comme une figure animée et drôle.
Emma me dit qu'il faut écouter tous ses textes et qu'ils sont bien plus souvent drôle que graves.




Le Zan, petit bonbon à la réglisse qui la suivra toute sa vie.
Offert dans un premier temps par son père en permission à l'armée,
elle en donnera abondamment et à regret, car elle apprendra plus tard qu'il était poison pour la santé. 




Reine, chanteuse et venant d'une famille de confession juive, entretient avec Barbara un lien filial sensible : celui de l'histoire et de la transmission inter générationnelle.




Préambule de ses mémoires :

"Plus jamais je ne rentrerai sur scèneJe ne chanterai jamais plus. 
Plus jamais ces heures passées dans la loge à souligner l'œil et à dessiner les lèvres
avec toute cette scintillance de poudre et de lumière, en s'obligeant avec le pinceau à la lenteur,
la lenteur de se faire belle pour vous.
Plus jamais revêtir le strass, le pailleté de velours noir. 
Plus jamais cette attente dans les coulisses,
le coeur à se rompre.
Plus jamais le rideau qui s'ouvre, plus jamais le pied posé dans la lumière sur la note de cymbale éclatée.

Plus jamais descendre vers vous, venir à vous pour enfin nous retrouver."




Léa, malade dans son appartement avant d'emménager à Paris, "Aimer Barbara c'est une histoire de famille".


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La une de Libération de 27 novembre 1998. Barbara est morte.